L’homme d’affaire franco somalien et candidat aux élections présidentielles de 2026 en Somalie, Abshir Aden Ferro, est l’invité de la septième édition de Mon Heure d’Afrique. Dans ce numéro consacré à la sécurité en Mer Rouge et dans le Golfe d’Aden, le PDG du groupe Fort Roche, basé à Londres, qui s’occupe de la sécurisation de sites, discute des conséquences pour la Somalie de ce regain de violence dans la Corne de l’Afrique du aux attaques des Houthis venus du Yémen et soutenus par l’Iran.
Pour cette nouvelle édition de Mon Heure d’Afrique (MHA), trois reportages ont été réalisés en Somalie, à Djibouti et en Ethiopie. Déjà meurtrie par trente ans de guerre civile, la Somalie connait une nouvelle recrudescence de la piraterie, après la relative accalmie des dix dernières années. Situé en plein cœur de la Mer rouge, Djibouti, où patrouillent les flottes du monde entier, occupe une place stratégique dans la région. Ce voisin de la Somalie a réussi à tirer son épingle du jeu, profitant de l’interruption du commerce maritime du fait des attaques houthis grâce à son port où stationnent les vaisseaux attaqués. L’Ethiopie, qui compte quelque 123 millions d’habitants, a perdu son accès à la mer en même temps qu’elle perdait la guerre en Erythrée en 1991. Pour échapper au surcout imposé par Djibouti dans l’utilisation de ses facilités portuaires, Addis Abeba a signé, le 1er janvier 2024, un Protocole d’accord (MoU) avec le Somaliland concernant le port de Berbera. Ce qui a provoqué l’ire de la Somalie puisque le Somaliland n’est pas reconnu internationalement.
Abshir Aden Ferro a également été challengé par deux éminents experts : l’ex représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies (RSSG) en Somalie de 2007 à 2010, Ahmedou Ould Abdallah, lui a demandé comment il comptait régler le problème du conflit avec le groupe armé Al Shabab s’il remportait les élections présidentielles en 2026. Depuis 2007, ce groupe terroriste combat le gouvernement somalien et la Mission de Transition de l’Union Africaine en Somalie (ATMIS), une mission multidimensionnelle autorisée par l’Union africaine et mandatée par le Conseil de sécurité des Nations unies. Il l’a également interrogé sur l’envoi par l’Union africaine de troupes en Somalie et comment il voit évoluer ce mandat.
L’expert de la géopolitique de l’Iran, David Rigoulet-Roze, chercheur rattaché à l’Institut français d’analyse stratégique (IFAS), chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et rédacteur en chef de la revue Orients stratégiques l’a interrogé quant à lui, à double titre : d’une part, sur la manière dont il souhaiterait faire évoluer la mission de l’EUNAVFOR qui lutte contre la piraterie en Somalie, depuis 2008, dans le cadre de la mission ATALANTE. Et, d’autre part, comment, il compte positionner son pays, la Somalie, situé sur une voie de navigation mondiale stratégique en Mer rouge et dans le Golfe d’Aden, face aux rivalités de grandes puissances comme les Etats-Unis et la Chine, mais aussi de puissances émergentes comme la Turquie, les Emirats arabes unis (EAU) et, bien sûr, l’Iran.
Conçue et réalisée par la journaliste Christine Holzbauer Gueye, l’émission Mon Heure d’Afrique (MHA) défend -depuis son lancement en 2021- un point de vue africain indépendant par le biais de reportages réalisés en Afrique par des télévisions africaines partenaires. Spécialiste de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, ce reporter chevronné a sillonné le continent en tant que correspondante de grands journaux français à partir de Bamako (Mali) puis de Dakar (Sénégal), où elle a vécu plus de quinze ans, avant son retour en France en 2016. En parallèle à l’émission qu’elle produit, réalise et présente, elle a créé une association éponyme destinée à promouvoir la liberté d’expression en Afrique et dans les diasporas africaines par l’amélioration des contenus audiovisuels qui soient impartiaux et vérifiés.
L’association Mon Heure d’Afrique accompagne les Journalistes Reporter d’Image (JRI) et les chaines partenaires qu’elle sollicite pour la réalisation de reportages dans ses émissions. Elle propose ou participe à des séminaires pour aider les rédactions des chaînes africaines nationales ou locales à lutter contre les fakes news. MHA aide également les télévisions africaines, qui n’en auraient pas encore, à créer une rubrique « Vrai ou Faux » et à la diffuser de façon pérenne sur leurs antennes.